Délimité par la rue College au nord, la rue Queen au sud, l'avenue University à l'ouest et la rue Yonge à l'est, le Ward était un quartier où beaucoup des premiers immigrants de Toronto se sont établis du milieu du XIXesiècle au milieu du XXe siècle. 

Le quartier attirait les nouveaux arrivants, car les logements y étaient abordables et souvent situés près de leur lieu de travail. La plupart des habitants du Ward étaient des ouvriers. Les conditions de vie y étaient précaires, les logements étaient surpeuplés, souvent mal chauffés et ne disposaient pas d'installations sanitaires adéquates. La mortalité infantile était élevée. Beaucoup de familles partaient dès qu'elles en avaient les moyens; les gens ne passaient habituellement pas plus de cinq ans dans le quartier. 

En 1911, une enquête du service d'hygiène et de salubrité publiques de la ville de Toronto a documenté en détail les conditions de vie insalubres des habitants du Ward. Ce rapport a suscité des débats publics véhéments qui ont fini par aboutir à la disparition du quartier. Peu à peu, au nom du progrès, les gens et les communautés en ont été chassés. Les bâtiments, les églises, les synagogues, les théâtres, les boutiques, les habitations, le premier quartier chinois de Toronto et beaucoup d'autres édifices ont été démolis pour laisser la place aux hôpitaux, aux édifices gouvernementaux, au grand magasin Eaton's, à une gare routière, au nouvel hôtel de ville et au Nathan Phillips Square. Bien qu'il n'y ait presque plus de vestiges du Ward, les histoires des anciens habitants et des difficultés auxquelles ils étaient confrontés continuent à résonner aujourd'hui. Raconter ces histoires nous donne une idée de la marque indélébile que ce quartier a laissée sur notre ville.

Parmi les anciens habitants du quartier il y avait : Thornton et Lucie Blackburn, esclaves qui se sont enfuis et sont devenus des propriétaires fonciers fortunés et les propriétaires de la première compagnie de taxis de Toronto, Francis G. Simpson Sr., cordonnier qui vivait au 31 de la rue Centre (7 avenue Centre) et conducteur réputé du chemin de fer clandestin, Edward Lye (90 Sayer/rue Chestnut), fameux facteur d'orgues et fondateur d'Edward Lye and Sons Organ Company, le révérend Thomas Jackson, dernier pasteur de l'église épiscopale méthodiste britannique située au 94 de la rue Chestnut, Edward Pasquale, épicier et fondateur des marques Unico et Gallo, et bien d'autres encore.

À PROPOS DE PICTURING THE WARD - ILLUSTRATIONS ET INSPIRATION

ÉNONCÉ À PROPOS DE L'EXPOSITION

Picturing the Ward vous invite à découvrir ce quartier historique à travers les paroles et histoires des anciens habitants du quartier et de leurs descendants. Leurs témoignages et les images tirées de leurs albums de famille dévoilent des aspects de la vie du Ward, des expériences qui, bien qu'ancrées dans le passé, résonnent encore aujourd'hui. Étant donné la rareté des bâtiments et des objets datant de cette époque, le quartier revit non pas dans les édifices qui s'y trouvaient autrefois et ne sont plus que des impressions fantomatiques du passé, mais dans la vie de ceux qui restent. 

Cette exposition, qui aborde les thèmes de la VIE, du TRAVAIL et de la PERTE, de l'AMOUR et de la FAMILLE, de la CITOYENNETÉ et de l'APPARTENANCE, de la QUÊTE DU SUCCÈS, de la MOBILITÉ, de la COMMUNAUTÉ, des ESPACES SÉCURITAIRES, SOLIDAIRES ET INCLUSIFS, a pour but de célébrer la diversité et soulèvent les questions de l'individualité, de l'importance de la famille et de la communauté pour la survie et du sentiment d'appartenance, et des difficultés quotidiennes auxquelles étaient confrontés nombre de nouveaux arrivants qui se sont établis à Toronto par choix ou par hasard et qui ont dû élire domicile et gagner leur vie dans un nouveau pays. 

Le Toronto Ward Museum est le commissaire de PICTURING THE WARD et a réalisé les recherches pour l'exposition. 

COLLABORATEURS :

Brian Banks
Nicole Chodos
Lynda Holm Franklin
Mavis Garland
Anna Marie Kalcevich
Patte Rosebank
Rosemary Sadlier
Nelson Wong

points saillants de l'exposition :

  • Les illustrations s'inspirent des découvertes archéologiques faites sur le site, dont la plupart datent du milieu à la fin des années 1800 et comprennent des histoires et des images fournies par les collaborateurs qui ont des liens personnels avec le site.
  • Pour créer les illustrations, on a utilisé une technique d'impression photographique datant du début du siècle, appelée cyanotype. Ce procédé produit des images similaires à des radiographies et présente Toronto qu'on ne pourrait autrement voir et une histoire que beaucoup de Torontois et de visiteurs ne connaissent sans doute pas.
  • Les objets contemporains présentés transmettent le message que les histoires de ces familles sont encore présentes, et que les expériences que les habitants du Ward ont vécues perdurent encore aujourd'hui.
  • Des éléments peints à la main par P.A. System ont été ajoutés aux illustrations après l'installation des derniers panneaux. Ils donnent une touche fantaisiste et ludique aux objets, rappelant au public la vie qu'ils ont eue autrefois. 

Renseignements médias :

Cary Mignault
Infrastructure Ontario
416 325-2888